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Cette page a pour but de regrouper les thèmes qui ne sont pas liés directement au voyage amis qui ont leur importance dans le succès final

  • Marcher
La marche est naturelle, 5 kilomètres est une distance facile pour quiconque, la parcourir en une heure est aisé. Par contre, parcourir 25 km en un jour n'est plus donné à tout le monde surtout en cinq heures! Marcher pendant environ 60 jours relève d'un effort soutenu qui nécessite des attentions.  Le projet consiste à aller au bout (essayer d'aller au bout...), pour ce faire il ne faut pas que la machine soit rapidement détériorée... Il faut éviter les ampoules, les tendinites, les foulures, les coups de soleil... Voir le chapitre "Soigner" pour le traitement...

Les ampoules résultent de frottements répétés. Pour les éviter, il faut avoir des pieds entrainés, des chaussures rodées et adaptées, des chaussettes de qualité et ne pas hésiter à traiter au plus tôt chaque échauffement  dès le premier ressenti. 

Les tendinites sont des plaies pour le marcheur, le seul conseil que j'ai trouvé de façon répété est d'assurer en toute circonstances une bonne hydratation en buvant régulièrement de l'eau. 

Les foulures et autres traumatismes relève de l'attention portée lors de longues marches à tous les obstacles et toutes les situations accidentogènes. Comme les tendinites, le ralentissement ou l'arrêt du pèlerinage en seront la conséquence.

Les coups de soleil sont insidieux en cas de journée ventée, la sensation de brûlure peut n'apparaitre que tardivement le soir à l'étape. La prévention est essentielle en particulier pour les peaux sensibles : chapeau, bras couverts (voire jambes), crème solaire... 

Tous ces bobos induiront une marche plus difficile voire impossible, un repos moins récupérateur, il est donc essentiel de prévenir



  • Porter
Porter 30 kg relève de la folie, porter 3 kg relève du rêve ou de la marche avec assistance... Ne soyez pas un MULET (Marcheur Ultra Lourd Et Têtu). Le concept de MUL (Marcheur Ultra Léger) est à considérer avec un égard tout particulier pour viser à la composition optimisée du sac à dos et tout ce qui est transporté. Pour ceux qui ont des problèmes de dos le MULARD est à privilégier (Marcheur Ultra Léger à Roues Décidé)... Le sac à dos doit être bien choisi et bien porté


  • Manger et boire
Bien s'alimenter est essentiel tout au long de ce périple. Boire sans ressentir la soif l'est encore plus pour éliminer les toxines et éviter des désagréments comme les tendinites. Il faut repérer avant chaque départ les points possibles d'alimentation ainsi que les points d'eau, sur certaines étapes il est possible d'être en manque. Il en est de même si vous prenez votre petit déjeuner sur la route, il faudra souvent attendre 9 heures du matin en Espagne pour pouvoir trouver le premier café ouvert. Mieux vaut être un petit plus lourd et ne pas souffrir de la soif ou de la faim.

  • Dormir
Il est possible de dormir sous un toit sur l'ensemble du parcours, en réservant (*) en France, et sans réserver en Espagne. Le camping peut être aussi envisagé mais le camping sauvage est interdit en Espagne, la différence de prix, le poids supplémentaire et la rareté des campings sont des arguments qui font pencher vers l'abandon de la tente... 

(*) au jour le jour sauf pour les premiers jours pour un départ le samedi du Puy-en-Velay, sauf pour les départs avancés et/ou touristiques comme Saint-Jean-Pied-de-Port ou Cahors. Faire des kilomètres en plus en fin d'étape est bien inutile.

  • Lire et s'informer
Lire avant de partir, c'est facile et le poids n'est pas un problème. Lire sur le chemin c'est plus difficile surtout pour les gros lecteurs... 

Avant le départ, concernant le pèlerinage, les livres sont légion. J'ai bien aimé au moment de sa sortie le roman le Pèlerin de Compostelle (O Diário de um Mago) de Paulo Coelho, puis plus récemment Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin qui éclairent le pèlerinage avec l'écriture de qualité qui est donnée aux bons écrivains. La plupart des autres ouvrages sont des guides, j'en ai retenu que deux : un pour la partie française : l'inévitable "Miam Miam Dodo" (GR 65 - Du Puy à Saint-Jean-Pied-de-Port pour ce qui me concerne édition de l'année), un pour la partie espagnole : "Guía práctica del Camino de Santiago" (Camino del Norte (costa y primitivo) pour ce qui me concerne. Ces deux maisons d'éditions ont des guides pour tous les parcours. Ces deux guides feront partie du paquetage.

Après le départ, la lecture devient plus difficile par le facteur poids déjà mis en avant mais aussi par les occupations quotidiennes. Ceci étant la solution retenue consiste à emporter une tablette ayant en mémoire tous les livres que l'on souhaite pour le même poids, sans compter de la musique et des vidéos. Les deux guides papiers sont complétés par des applications spécifiques très utiles.  iMiam sur IOS (le complément de Miam Miam Dodo sur iPhone ou iPad), camino aussi sur IOS en espagnol (guide sur tous les chemins en Espagne), 

  • S'orienter
Le chemin est de l'avis de nombre de marcheurs fort bien indiqué. Le problème réside dans des tronçons pour le moins illogiques sous l'aspect distance surajoutée au profit d'un intérêt mercantile sous-jacent ou même évident. Parfois le marcheur choisira d'autres parcours pour s'économiser de la peine ou bien devra quitter le chemin pour rejoindre un point d'intérêt essentiel. S'orienter demeure nécessaire pour éviter de marcher inutilement. 
La carte "papier" peut être utile si elle possède le bon niveau de détail. La carte électronique peut avoir le bon niveau de détail à la condition d'avoir de la batterie et ces données stockées ou téléchargeables. Très rapidement, l'aspect poids (couplé ou pas au facteur prix) devient le censeur de nombre de solutions.
Il n'est pas pensable d'avoir toutes les cartes d'état-major dans son sac. Il est possible de disposer gratuitement de tronçons sous forme papier ou informatique via Géoportail. Il est possible de faire à peu prêt la même chose en Espagne par région, par exemple au Pays Basque.

Un livre est déjà bien lourd... Aujourd'hui, le smartphone est un outil polyvalent qui combine très souvent un GPS. Il existe une application qui présente nombre d'avantages : iPhiGéNie : elle fonctionne sur Androïd et IOS, les cartes peuvent être stockées et il est ainsi possible de s'orienter sans connexion téléphonique. Le test complet d'iPhiGéNie donne plus d'informations. 



  • Être connecté
Comment : La réception du téléphone est bonne en milieu urbain mais offre des surprises dans les endroits peu peuplés. Certains soirs, il sera possible de disposer de la WiFi (gratuite ou payante). La frontière espagnole change tout. Pour éviter toute surprise il vaut mieux penser de souscrire un forfait étranger chez votre opérateur (pas donné) ou bien plus vous n'aurez plus de 3G/4G avec pour conséquence de pouvoir seulement passer ou recevoir des appels téléphoniques et bénéficier d'une hypothétique connexion WiFi à l'étape. Une autre solution consiste à acheter une carte SIM chez un opérateur espagnol qui est la solution la plus économique et sans surprise pour les voyages à l'étranger d'une durée de l'ordre d'un mois.

Pourquoi : Outre les usages habituels, il est intéressant de l'apport des applications et informations utiles sur le parcours vers Saint Jacques Compostelle. Voici les applications que j'ai sélectionné. 

  • Soigner
La composition de la trousse de pharmacie est un sujet important, il est possible de trouver des pharmacies sur le parcours ou de se faire dépanner. Par contre, un minimum léger est à considérer en sus des médicaments habituels prescrits.

  • Préparer
préparer le voyage : la préparation du voyage est essentielle. Il est possible de partir vers certaines destinations avec un passeport et une carte de crédit pour tout bagage... Ce n'est pas le cas pour un voyage à pied d'une telle durée. une bonne préparation doit conduire à faire des choix personnels, mais en connaissant les avantages et inconvénients. Un manque de données au cours du chemin peut être compensé par le contact avec les autres pèlerins ou tout autre personne rencontrée ou bien encore grâce à l'accès à l'internet. Par contre, le physique diffère du virtuel par la perception du manque. Considérez l'impact du manque d'un objet sur la poursuite du voyage est une bonne façon de faire le bon choix.

Alors, éclairez-vous des histoires des marcheurs dans leurs blogs, consultez des sites dédiés et rencontrez d'anciens jacquets, ils vous donneront leur vérité. Ceci étant, il se dégagera rapidement des options, des tendances. Lisez surtout le retour d'expérience, l'article "si j'avais su" ou "qu'elle aurait été la bonne composition du sac".

préparer le marcheur : faut-il préparer le marcheur à s'exposer à une réalité de 25 km par jour, tous les jours de la semaine, pendant une durée de l'orde de 2 mois ? Est-ce qu'une préparation se rapprochera de la réalité. La pratique du golf montre que le meilleur entrainement est celui qui est le plus proche du vrai jeu tant sur l'aspect physique que mental. Lancer 100 balles d'affilée dans la même position avec le même outil est une erreur (sauf à chercher d'incruster une mémoire gestuelle pour modifier très légèrement le swing). La compétition c'est du stress en plus, un club différent à chaque coup et une position qui est rarement horizontale... Au minimum, il faut s'entrainer avec une seule balle et si possible avec un challenge pour mettre en tension le joueur. Cette digression pour aboutir à la réponse que l'entraînement ne pourra pas pas remplacer la réalité du cheminement au quotidien vers la fin du voyage. Alors, ne faut-il rien faire? Pour ma part, j'ai décidé de transformer ma morphologie pour passer d'un profil de pilier à l'ancienne à celle que j'avais à 25 ans. Ce sera moins d'efforts, ce sera moins d'impacts sur les articulations et aussi moins de douleurs le matin au réveil. Porter un sac à dos comportant 2 kg de superflus ou bien supporter un marcheur avec une dizaine (ou plus) d'embonpoint, il faut réduire les deux! NB : l'entrainement seul ne permet pas de perdre du poids... Le deuxième intérêt de la préparation est de travailler sur les pieds et les chaussures avant de partir afin d'éviter d'avoir des ampoules. Au rodage de chaussures neuves doit correspondre la perception des échauffements, signes de futures ampoules, et des traitements préventifs. 
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