mardi 25 février 2014

La préparation du projet

Un projet nait on ne sait trop pourquoi. Au début, c'est un sujet d'intérêt qui émerge d'une lecture, d'une discussion ou bien d'une rencontre. Puis, vient l'envie de le mener à bien éclairé par d'autres lectures et d'autres rencontres. La perception de la réalité conduit à l'hésitation voire au renoncement pour nombre de projets. Est-il bien raisonnable ? En ai-je les capacités ?

Ceci étant des centaines de milliers de pèlerins, jeunes et vieux, de toutes conditions sont allés à Santiago de Compostela à pied depuis le moyen-âgea ; l'incertitude est bien faible aujourd'hui tant les descriptions sont détaillées, les moyens développés et l'information accessible.

Nous avions fait un essai, il y a quelques années, où nous étions partis pour une approche fractionnée du chemin vers Santiago. Forts de la réussite de ces premières journées à partir du Puy, qui ne sont pas les plus faciles, et la retraite approchant nous avons décidé de tenter le parcours en une seule fois libérés du carcan de la limite de temps disponible.

Cependant, les contraintes ne sont pas nulles même s'il est possible de partir pour une longue durée mais toutes les objections peuvent être traitées dès lors que l'envie est dominante.

Alors, une date de départ est fixée, une date d'arrivée est estimée... Le retour d'expérience des marcheurs est analysé et conduit à une liste de l'essentiel et d'un peu de superflu. Nous ne serons ni MUL (Marcheur Ulta Léger), ni MULET (Marcheur Ultra Lourd et Tétu) mais MULARD (Marcheur Ultra Léger à Roues Décidé)... L'oiseau à l'avantage de voler et d'avoir une très bonne protection thermique en toutes circonstances, froid comme chaud...

En effet, le poids apparaît comme l'élément essentiel pour tous les marcheurs qui associé à de vieilles douleurs vertébrales peut conduire à un échec. Le choix d'être en autonomie en cas de besoin permet une totale liberté sur le choix de la fin des étapes. Les différents moyens existants présentent des avantages et inconvénients... Nous avons examinés wheelie, carrix, chariole, ultra et trollix. Notre choix s'est porté sur le Trollix qui a pour avantage de faire porter le poids sur les roues, de permettre l'usage des bâtons mais pour inconvénient d'avoir deux roues ce qui limite ses capacités de franchissement. Cependant, ce type de chariot à été qualifié sur ce parcours et d'autres bien plus longs.  La charge sur le dos sera ainsi réduite à un mini sac à dos avec pour contenu essentiel une gourde souple. L'autre choix de réduction de poids, encore plus efficace, c'est de faire maigrir le marcheur. Ce sujet n'est pas ou peu abordé. Mais en cas d'embonpoint, il faut reconnaître qu'une hésitation pour porter 500 grammes de plus ne résiste pas à faire baisser significativement la masse du marcheur. C'est avec plus de vingt kilogrammes de moins que le voyage va commencer. Il en restera encore à perdre sur le parcours.... Quelle facilité aujourd'hui pour aborder les montées!


Que de choix difficiles pour aboutir à la liste finale....  Quel appareil photo? Pour sûr ce ne sera pas le réflex habituel avec ses objectifs interchangeables et une haute qualité. Ce sera au moins l'iPhone avec un positionnement GPS en sus. Faut-il emporter un APN qui fera double usage mais offrira d'autres possibilités? A cette heure le choix n'est pas fait car l'APN doit être complété d'un chargeur et nous n'avons pas fait le test de remplissage des sacs ni reçu notre trollix.
Le choix de transporter une tente conduit à rajouter des matelas. Un moment envisagé, le poncho-tarp a été abandonné. C'est une excellente solution pour une seule personne qui conduit à l'idéal de l'ultra léger qui est de combiner les usages : le poncho pour la marche et un abri avec les bâtons. La tente retenue est légère (il existe bien plus léger mais bien plus cher) et adaptée au volume transporté. Les matelas auto-gonflants choisis ont été qualifiés en conditions sévères. Le choix du duvet est aussi essentiel tant pour dormir en "albergue" que sous la tente. Alors, le vieux duvet qualifié en montagne sera bien trop chaud et remplacé par un duvet 10°C qui complété par un sac à viande en soie doit permettre de dormir jusqu'à 5°C. En fonction de la date du départ, il est possible que certaines nuits soient impossibles sous la tente particulièrement sur les plateaux après le départ, il suffira d'abandonner cette option et de dormir sous un toit. Quant aux chaussures... Le choix de chaussures taille basse est évident dès lors que l'on considère une marche sur des chemins faciles. Il y a peu de retour d'expérience sur les chaussures utilisées sur de telles distances. Alors, pour l'essentiel le critère d'imperméabilité et de rapidité de séchage fait changer la vieille paire utilisée par temps sec qui sèche très mal par un nouveau modèle à roder pendant quatre semaines avant le départ. Nous respectons aussi le critère de prendre plus grand pour tenir compte des pieds qui gonflent.

La liste complète est maintenant établie, il ne reste qu'à compléter les trousses de toilettes et de pharmacie...




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