samedi 29 mars 2014

étape 1 : de la cathédrale du Puy-en-Velay à Saint-Privat d'Allier 23,5km Samedi 29 mars 2014

La fois précédente nous étions partis après un solide déjeuner à base de pieds et paquets et nous étions arrêtés à Montbonnet. En partant cinq heures plus tôt, la première étape sera bien plus facile.
Faute de messe spéciale pèlerin à la cathédrale nous sommes allés à une autre messe fort agréable celle des sœurs clarisses qu'un prêtre de la cathédrale a célébrée à 7:30 et nous avons eu quand même une bénédiction...


Cependant, le consistant petit-déjeuner qui suivit est venu sustenter le pèlerin plein de fougue, avant d'aborder cette étape. Et c'est l'heure du départ, tout est prêt! Il ne reste plus qu'à marcher pendant 2 mois vers Saint-Jacques comme les milliers de pèlerins qui ont foulés cette même voie.
Pour commencer et en guise d'échauffement nous nous dirigeons vers Espaly où nous montons à la basilique St. Joseph et profitons de la vue sur la ville du Puy  en Velay.



A la traversée de la ville succède la première montée qui conduit sur le plateau. Il faut profiter de ces instants qui ne sont troublés ni par la fatigue ni par une quelconque douleur.

Un choix s'offre au marcheur suivre le GR 65, en passant par St-Christophe sur Dolaizon et Montbonnet, ou suivre le chemin "historique" par Bains (20 km). En observant la carte nul doute, les pèlerins passaient par là et nulle hésitation, ce chemin est plus court.

L'église Sainte-Foy de Bains fait partie d’une triade d’églises : Bains, Eunate et Olcoz en Navarre espagnole. Leur porche a eu le même maître. Il est possible d'y reconnaitre le pèlerin au cours de son périple dans ces trois lieux. Foy était une agenaise de bonne famille qui a défendu sa foi chrétienne jusqu'à être décapitée en 303, à l'âge de 13 ans, avec sa soeur Alberte et son ami Caprais. Quelle connexion avec Bains puisque les restes de Sainte-Foy demeuraient dans l'église éponyme d'Agen. C'est un moine voleur qui les a apporté à Conques pour augmenter la notoriété de l'abbaye, ayant peu de reliques, et en faire ainsi un lieu de pèlerinages. Dès lors la notoriété de Sainte Foy dépassa les frontières du royaume et les conquistadores transportèrent sa renommée jusqu'aux Amériques (Santa Fé en espagnol). Cette église était dévolue à Saint-Martial au début mais dépendant de l'Abbaye de Conques (jusqu'en 1613), elle fût rebaptisée du nom de la célèbre Sainte.


L'arrivée près du lac de l'oeuf  à 1200 m d'altitude annonce la fin de l'étape.
Ce lac est en fait une tourbière de 2 hectares, sorte de clairière entourée de pins sylvestres. Il y est possible de trouver des fleurs particulières à la belle saison comme :
Linaigrette à feuilles étroites


Comaret des marais


En fait, nous y trouvons de la neige et de la boue qui à peine ralentiront les pèlerins....


Comme l'évêque Godelscalc nous ferons halte à Saint Primat, situé à 895m  d'altitude,  Saint Privat d'Allier se trouve sur un éperon rocheux entre deux ravins.   L’ancien prieuré de Saint-Privat-d'Allier est le monument le plus ancien de la commune de Saint-Privat-d'Allier. Il était bâti dès le 1046, il  servait de relai sur la route menant à Rodez et dépendait de La Chaise-Dieu.



Le château de Rochegude existait dès le 13ème siècle dans la commune. Les puissants Mercœur et Montlaur en firent  l’un des plus puissants châteaux de l’Auvergne jusqu’au 17ème siècle où il avait été démantelé. La commune de Saint-Privat-d'Allier se démarque également par la présence de son église de style roman. La sculpture en métal de la Bête du Gévaudan est aussi un monument de la commune. Sur la route de Sainte Marie des Chazes, des orgues basaltiques sont visibles juste derrière le gîte de la Cabourne où nous attend un dîner roboratif et une nuit de repos bienvenue.

Heureux d'être arrivés, première douche chaude, première bière et surtout examen et massage des pieds.... Jusqu'ici tout va bien! Et ce soir avec internet nous verrons RCT vs ST. Allez Toulon!







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