mercredi 10 septembre 2014

étape 27 : le 10 septembre d'Ostabat à Saint Jean Pied de Port 23 km

Ce matin, il fait très beau et la brume éparse s'accroche à quelques fonds de vallée. Nous prenons notre solide petit déjeuner à 7:00 et démarrons cette courte étape.


Vers Larceveau (en basque : "la large lande") nous découvrons une belle maison basque décorée avec de belles figurines...
Une superbe croix basque s'offre à notre regard, son pied est recouvert de pierres, elle va peut être ensevelie d'ici une vingtaine d'année!



Nous rencontrons un superbe bœuf de la race blonde d'Aquitaine de 1350 kg, le propriétaire nous dit que demain il va à SVA.... Trop triste pour lui.
Nous profitons de la proximité des églises (hélas toutes fermées)  et du château pour donner une idée de ce parcours vallonné.

Juste avant Saint-Jean nous tombons sur la famille Potiok : le père, la mère et leurs deux enfants.

Après ces découvertes nous arrivons à Saint Jean Pied de Port par la porte Saint jacques, ouverte dans les remparts du XVème siècle, et pourra arpenter la rue de la Citadelle dominée par la forteresse et bordée de vieilles maisons en rangs serrés. il pourra ainsi voir successivement la prison des Evêques, un bel exemple de l'architecture du XIIIème siècle. La rue de la Citadelle aboutit en bas à l'église Notre Dame du Bout-du-Pont, gothique sur bases romanes; portail et chevet ogivaux, abside à cinq pans ...

Cette Porte Saint-Jacques est classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco en 1998, elle est l'entrée historique des pèlerins en route vers Compostelle, qui venant du quartier de la Madeleine de Saint-Jean-le-Vieux, traversaient Saint-Jean-Pied-de-Port en direction de Roncevaux.

Nous descendons la rue de la Citadelle et nous passons au bureau del accueil pèlerins qui est situé au 39, ceci nous permet de vérifier les conditions pour l'étape de demain et en particulier l'eau car il va faire chaud et longtemps..


Nous ne manquons pas l'église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont, qui est après la cathédrale de Bayonne, l'édifice gothique le plus important du Pays Basque français. La tradition attribue sa construction au roi de Navarre, Sanche le Fort, en commémoration de la victoire sur les Maures à Las Navas de Tolosa en 1212. Les premières assises de pierres, gravées de marques lapidaires laissées par les tailleurs de pierre, pourraient remonter à cette église primitive du début du XIIIe siècle. La majestueuse façade de grès rose est décorée d'un portail gothique à colonnettes et chapiteaux sculptés. L'intérieur, avec une large nef, deux bas-côtés et deux étages de tribunes aménagées au XIXe siècle, présente un ensemble élancé de piliers et colonnes. De part et d'autre du chœur polygonal, deux triangles curvilignes ont reçu des vitraux aux armes de la ville et de la Navarre. Un orgue Cavaillé Coll, récemment restauré, accompagne les offices religieux
Les abords de la Nive sont tranquilles et colorés.
La rue de la citadelle, piétonnière, regroupé de nombreux commerces mais aussi possède de très belles maisons fort anciennes. 
A l'image des bastides, toutes les maisons s'articulent autour de cette rue en pente. La pierre locale, le grès rose de l'Arradoy est largement utilisée dans les façades, avec parfois une alternance dans les couleurs. Les encorbellements, les colombages ou les avant-toits débordants à poutrelles ouvragées sont d'autres caractéristiques architecturales des maisons de la rue. Les linteaux sont ciselés d'inscriptions parlantes, enjolivés de dessins géométriques ou symboles religieux.

Comme la maison Arcanzola : La plus ancienne épigraphie AÑO 1510 apparaît sur cette maison remarquable par son étage à pans de bois et remplage en briques disposées en épis. 



 Grâce à la récente mise en valeur, il est possible de longer la muraille médiévale, de la porte de Navarre à la porte Saint-Jacques, et ainsi suivre les pas des soldats de la garnison chargés de protéger la place forte de Saint-Jean-Pied-de-Port. Meurtrières, échauguettes, bretèches ou mâchicoulis sont autant d'invitations à une immersion dans le passé à la découverte de ce patrimoine fortifié et de l'histoire militaire de la ville. Une agréable promenade pour petits et grands sur les hauteurs de la ville ! Nous ne ferons que monter pour prendre une photo....
Nous faisons les courses pour faire face aux nécessités du Pèlerin : argent liquide, nourriture, médicaments, cartes postales (les dernières de France). Nous retrouvons Jean-Pierre par hasard qui déjeune en terrasse, son étape a été plus courte mais surtout beaucoup plus courte en temps, vu sa vitesse habituelle... Comme il rentre chez lui demain nous prendrons un autre pôt avant ce soir. Nous voyons des tas de têtes connues : certains s'arrêtent à Saint-Jean, d'autres à Ronceveaux, d'autre à Pampelune, d'autres à Burgos et d'autres vont jusqu'au bout mais la population des pèlerins connus se réduit.
Sur les ramparts

Notre hôte à sa fenêtre

Le jardin propice à faire sécher notre linge....

Ce soir un apéro suivi d'un dîner léger et ensuite au lit pour être en forme au petit déjeuner de 6:30. Demain nous arrivons en Espagne, pour 3 étapes sur le Camino Frances avant de rejoindre San Sebastian et le Nord.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire