mardi 30 septembre 2014

étape 46 : le 30 septembre de Villaviciosa à Pola de Siero

Nous avons profité du tarif pèlerin de l'hôtel Carlos 1er pour passer une bonne nuit à Villaviciosa et prendre un petit déjeuner excellent le tout pour 34€.... C'est le meilleur hébergement et de loin jusqu'ici en Espagne.


Aujourd'hui étape plus courte de 26 km ce jour mais avec du dénivelé puisque nous allons grimper à 400 m pour redescendre sur un plateau à 300 m jusqu'à l'arrivée. L'étape suivante sera bien plus courte mais c'est pour avoir du temps de visite supplémentaire à Oviedo.

La temps est toujours favorable : pas de pluie annoncée mais une grosse couverture nuageuse... Un temps idéal pour marcher !

Il est 5:46 quand j'ai réussi à débloquer ce f... IPhone 4 qui m'a fait le coup de la pomme, normal à Villaviciosa ! (N.B. : je renvoie le lecteur occasionnel ou bien qui souffre de trouble de la mémoire à la lecture attentive de l'étape précédente pour comprendre le pourquoi de la normalité). Je vais pouvoir rajouter des photos et publier enfin l'étape d'hier...

Nous partons de l'hôtel à l'heure habituelle des jours ouvrés avec 2 Biterrois charmants que nous ne cesserons de croiser tout au long de la journée. Un autre couple de Français était à l'hôtel et se rend aussi à Pola de Siero. Et enfin, un groupe de 3 autres marcheurs est à portée (200 mètres) mais nous les rattraperons pas avant qu'ils prennent la direction de Gijon. Si vous avez bien suivi, hormis la horde des Aveyronnais, ce sont les premiers français du Camino del Norte depuis près d'une semaine.... Nous arrivons à une belle chapelle typique avec ses câbles électriques. Nous traversons La Parra un petit village endormi...
Après 4 km de marche nous arrivons à la croisée des chemins à Casquita où le Camino del Norte continue sa route vers Gijon et le Camino Primitivo va commencer après Oviedo. Cette route est parmi les plus anciennes du pays, alors que Saint Jacques était difficilement accessible le pèlerinage d'Oviedo prédominait. Les traces anciennes sont nombreuses. Le code de lecture des coquilles a changé dans les Asturies. La coquille tourne et il n'y a pas de flèche de direction... Ainsi, Gijon c'est tout droit et Oviedo c'est à gauche.
Grâce au concours bénévole d'un pèlerin, pour une fois nous voilà tous les deux sur le même cliché ! Par contre, sans attendre une quelconque remarque, je ne porte pas une cravate blanche trop courte. Il s'agit d'un simple effet visuel de mon T-shirt blanc avec la lanière du sac à dos.... Nous transportons certes des choses inutiles dans nos sacs mais quand même.... Je concède que lorsque la fourrure polaire est presque fermée et que je n'enlace pas ma pèlerine préférée j'ai un air "hiver 1954".


Après une grosse heure de montée nous arrivons enfin au pied de l'église que nous apercevions au loin. Comme elle est bien isolée, elle n'a pas de câbles électriques.... Ah, ces vieux souvenirs de physique !

Le marcheur à plusieurs possibilités ensuite pour gagner le sommet du col. Nous choisissons le GR qui est certes plus raide et bien plus humide que la route mais qui va s'avérer être le bon choix car nous mettrons 1/4 d'heure dans la vue à nos Bitterois. À un moment, la végétation est tellement dense que nous commençons à être mouillés, je dis : "il va bientôt falloir dégager le chemin au coupe-coupe" quand 10 minutes plus tard au milieu de nulle part nous tombons sur 2 cantonniers qui débroussaillent dans un bruit d'enfer notre camino. Christine réussit a se rendre visible du premier qui arrête sa débroussailleuse et lequel alerte son collègue du passage de 2 peregrinos.... Nous marchons ensuite sur tapis douillet de fougères fraichement coupées qui masque quelque peu les pierres.


La vue est superbe tant le sentier domine la vallée. On peut voir l'abbaye cistercienne de Valdedios qui est un donativo sur un troisième chemin parallèle, où de nombreux pèlerins s'arrêtent. Les premiers écrits font état d'un monastère en ce lieu en 893. 
Nous traversons le village isolé de San Pedro de Ambas qui possède une magnifique église (vous noterez cependant que l'isolement est relatif car un câble électriques est visible !).


De profil, le même câble est là... 
Il est midi au cadran solaire qui a resisté à l'usure du temps et dont la patine montre son âge avancé.
Dans la vallée, de nombreux nuages menaçants viennent à notre rencontre. Sera-ce un jour sans pluie? Enfin, Alto de la Campa qui est le col qui culmine à 410 mètres quand même, point le plus élevé de la journée. Puis c'est la descente vers Véga de Sariego par la route qui est bien plus rapide que le GR.

Le lecteur assidu aura noté que nous parlons régulièrement de pommes et de cidre sans jamais en montrer. Un magnifique pommer s'offre à notre regard pour témoigner de l'abondance des pommiers et de leurs fruits dans cette région. Il reste à redéguster du cidre dans une sidreria mais avec la technique de service locale...

Enfin un signe sympathique qui atteste que notre destination approche.
Nous reprenons le GR pour profiter d'un magnifique sous-bois avec de nombreux chênes. Il se trouve que cette option est plus longue que la caraterra car nous retombons sur nos Biterrois un peu plus loin que nous avions distancés d'au moins d'un quart d'heure.
Nous revenons ensuite sur le tracé direct par la route pour les quatre derniers kilomètres pour aboutir à notre destination qui "oh, surprise !" n'est pas du tout un petit village mais une ville qui s'est développée à compter du XIIème siècle à partir du monastère initial, étape sur le pèlerinage d'Oviedo.
Ce soir dîner dans une sidreria avec en apéro une bouteille de cidre servie comme il se doit !
Voici la façon habituelle de servir le cidre. Habituellement le serveur ne regarde pas le verre, il verse au jugé et corrige en fonction du bruit et de l'humidité !
Il reviendra 5 fois pour nous resservir car il ne faut pas beaucoup de cidre dans le verre et il doit être très aéré...

Demain, 17 petits kilomètres pour arriver à Oviedo... 

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