étape 14 : de Cahors à Montcuq 32 km vendredi 11 avril 2014

Nous partons de Cahors par le pont Valandré, il date du 13ème siècle. Combien de pèlerins l'ont emprunté depuis sa construction? De nos jours, un compteur existe pour les piétons.

 A la sortie du pont, une bonne grimpette de mise en jambe nous fait monter sur le plateau, et profiter d'un superbe vue sur le pont puis un peu plus loin c'est un panorama de l'ensemble de Cahors, enchâssée dans son méandre.

Puis nous passons par Labastide-Marnhac dont la fondation est antérieure à 1229, date d'apparition des villes neuves du Sud Ouest. Il s'agit ici d'une bastida sive munitio c'est à dire un édifice fortifié permettant de protéger la population.

Le paysage change un peu avec des terrains calcaires où poussent essentiellement des chênes noirs à feuilles caduques ce qui crée une atmosphère lugubre. Quand la vue est dégagée, le Quercy blanc mérite son nom par le calcaire affleurant.

Puis c'est la traversée de Lascabanes.  Depuis le Moyen Age, c'est un village étape où le pèlerin allant à Compostelle trouve l'hospitalité. 

La marche se poursuit après la côte ensuite, entre deux murets de pierre sèche jusqu'à une superbe caselle à la voûte encorbellée . 

La petite chapelle de Saint-Jean le Froid, a été entièrement restaurée dans les années 80. Malheureusement elle était fermée. 

Juste après la chapelle, se trouve la source de Saint-Jean dont les eaux étaient réputées guérir les rhumatismes. Comme il y a aujourd'hui de nombreux points d'eau (et avec de l'eau), je n'en avait pas besoin et je ne peut pas témoigner...

Les kilomètres se font plus longs, les douleurs sous les pieds y sont pour quelque chose. Où est l'arrêt de Montcuq ? Malgré la proximité le village demeure invisible. En fait, l'image classique du village : au sommet d'une colline est fausse... La descente sur le village est raide à partir du relais hertzien... Et c'est alors la révélation enfin je vois Montcuq, la perte de poids n'y est pas pour grand chose!

Humer l'air de Montcuq, un rêve depuis l'émission du Petit Rapporteur. C'est l'occasion de chercher sans trouver l'arrêt de Montcuq, de confirmer qu'au vu de la largeur des rues on peut affirmer que Montcuq est étroit. Par contre la mairie étant fermée, nous n'avons pas vu le poêle de Montcuq dans la salle du Conseil.  Nous en profitons pour envoyer des cartes postales...

Au-delà des jeux de mots, le village est charmant avec son donjon et ses deux églises. De nombreuses maisons à colombages lui confère un caractère authentique et où il fait bon vivre. La Grimbergen au Café du Centre était meilleure qu'à l'accoutumée! Un village vivant, avec des terrasses remplies! 

C'est déjà la fin de la deuxième semaine. Demain Moissac avec une très grosse étape qui nous conduira chez Jean-Luc et Michèle.