Le GR 65 traverse les villages et hameaux de Montredon, Guirande, La Cypière, Saint Félix, Saint Jean-Mirabel avant d'atteindre la ville de Figeac. Comme le tracé du GR est loin d'être direct nous suivrons la D2 à partir de Guirande pour éviter des détours longs sur des chemins aujourd'hui boueux et glissants.
Nous quitons Livinhac-le-haut sans oublier de faire les courses car nous avons été averti : "vous ne trouverez rien entre Livinhac et Figeac". La deuxième remarque, c'est que Figeac n'est pas au bord du Lot mais du Céré et sur pour gagner l'autre bassin versant il faut monter puis descendre même si l'altitude des deux villes étapes est la même.
Les premiers pas sont toujours difficiles chaque matin, ils faut échauffer les machines pour que les parties endolories soient moins perceptibles. Bonne nouvelle : une ampoule de Christine est résorbée et le genou tient le choc (il faut dire qu'il est orné de 2 patches magiques).
Nous profitons des derniers instants à Livinhac pour observer quelques maisons à colombage et encorbellement. Certaines maisons nouvellement restaurées offrent un regard sur l'architecture du XVIIIème siècle. Ceci étant, quel contraste avec Decazeville qui s'est développée sur une mono-industrie sans goût ni intérêt aucun.
La montée est avalée et le parcours est agréable accompagnés sur la première partie par 4 Belges. Les Français sont minoritaires aujourd'hui...
Après un sentier humide et glissant nous arrivons à Guirande où nous attend la bonne surprise de la journée : la chapelle Sainte Marie-Madeleine. Des travaux de restauration sont en cours dans la nef et son extrémité est protégée par une immense bâche. Nous demandons aux ouvriers s'il est possible de jeter un coup d'œil et ensuite de magnifiques peintures murales s'offrent à notre regard.
Nous continuons notre parcours sur la D2 et après une interminable ligne droite nous trouvons un endroit pas mal pour déjeuner. Au cours de la dégustation de notre jambon blanc, nous verrons traverser la D2 100 mètres devant nous par Yozo, notre Japonais d'Osaka, qui est parti pour aller au bout et ne parlant qu'Anglais.
Un peu plus tard, nous passons près de l'église de Saint jean de Mirabel, ancien prieuré de l'abbaye de Conques et nous refaisons le plein d'eau non pas au robinet pour les pèlerins qui est sans eau comme presque tous les points d'eau annoncé mais à la salle des fêtes...
Puis c'est la descente sur Figeac et l'arrivée à notre gîte après avoir traversé le pont médiéval du Pin. Apres une bonne douche, c'est la visite de la ville et les retrouvailles avec les autre pèlerins qui sont aussi arrivés.
Nous parcourons les ruelles de la vieille ville de Figeac qui révèlent un patrimoine architectural rare et harmonieux. Je savais où Jean-François Champollion était mort, où il avait fait ses études mais pas où il était né. Un effort tout particulier est réalisé pour mettre en valeur ses découvertes sur
La place des Écritures qui est l'œuvre de Joseph Kosuth inaugurée en1990, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Champollion : une immense dalle en granit noir reproduisant fidèlement l’inscription de Rosette [11 x 8 m]. Malheureusement le musée est fermé le lundi hors juillet et août....
De nombreux monuments anciens démontrent le rayonnement et l'ouverture au monde de Figeac.
Au Moyen Âge, Figeac est une ville commerçante dynamique. Les anciennes maisons de ces marchands constituent aujourd’hui le patrimoine identitaire de la cité.
Exceptionnellement bien conservés, leur architecture et leur décor reflètent l’évolution de l’art au Moyen Âge, du roman au gothique.
De l’hôtel de la Monnaie aux maisons de la place Champollion, chacune d’elle nous plonge dans le raffinement des villes du moyen-âge.
Au centre de la ville historique, les places Champollion et Carnot constituent un seul et même espace. Le cœur marchand de la cité apparaît au Moyen Âge au croisement des routes qui la traverse.
Nous visitons aussi l'église St Sauveur qui,vau bord du Célé, est le témoin de la naissance de la ville. Ce monument est l’ancienne église d’un monastère qui, fondé au IXe siècle, est à l’origine du développement de Figeac. Elle est reconstruite à partir de l’époque romane et transformée jusqu’au début du XXe siècle.
Le dîner du soir fait à partir de produits locaux nous permet de discuter avec nos hôtes et autres pèlerins de choses et d'autres et de découvrir que Yozo est architecte fraîchement diplomé et qu'il accomplit ce périple avant de rentrer dans la vie professionnelle.
Demain Cajarc...
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