dimanche 6 avril 2014

étape 8 : de Golinhac à Conques 25 km le samedi 5 avril 2014

Il y a une semaine nous partions du Puy-En-Velay : que de paysages différents, que d'histoires déjà accumulées.



Après Golinhac, on rejoint Conques. Tout au long de ces 25 km séparant Golinhac de Conques, nous traversons d'immenses prairies, des bois de châtaigniers et de chênes. Certaines fermes abandonnées rappellent l'exode rural qu'a subi cette région durant les Trente Glorieuses. Dès le XIXème l'immigration avait commencé quand les ferme ne suffisaient plus à nourrir les fratries.
De Golinhac à Conques, nous traversons successivement Campagnac et Espeyrac, bâti sur un promontoire rocheux. Selon une légende, un pèlerin rendu aveugle suite à l'agression de routiers, aurait retrouvé la vue en invoquant Sainte-Foy.


Suite à une erreur de parcours, nous revenons sur le bon chemin après une descente suivie d'une montée coriaces. Grace à cela nous faisons la connaissance d'un Écossais qui nous bat à plate couture. Parti d'Ecosse en septembre, il se rend aux Saintes-Maries pour la fête des gitans avec son cheval Tino et sa roulotte.




Puis c'est l'arrivée à Senergue avec son château , (XIV° et XVI° siècles) et son église.
Le village, niché avec ses ruelles étroites et ses vieilles maisons à pans de bois recouvertes de lauzes, s'étire à flanc de coteau le long de la rue Charlemagne empruntée par les pèlerins se rendant à l'abbaye de Conques. Nous faisons une autre rencontre un Saint Bernard nommé Cheops dit Toto dit Titi (85 kg tout mouillé)....
Nous profitons d'un abri très bien emménagé à la sortie de Senergue pour déjeuner.






Les derniers kilomètres vers Conques sont très longs à cause de l'envie habituelle d'arriver mais surtout par la dure descente qui met à mal nos genoux meurtris. 
L'arrivée dans Conques à pied au milieu des touristes est particulière, nous ne sommes plus habitués à voir des personnes à chaussures légères avec de gros appareils photo. Le contraste est particulièrement saisissant au bar oú nous dégustons une bière bienvenue au milieu de touristes nonchalants.
















Bâtis par les moines du X° au XII° siècle, l'abbatiale de Conques avec son tympan représentant le Jugement Dernier et le cloître comptent parmi les plus belles réussites de l'art roman.

C'est un ermite du nom de Dadon qui s'installa vers la fin du VIII° siècle en ce lieu propice à la méditation.
Rejoint par d'autres moines, le moine Dadon fonda une communauté selon la règle de Saint-Benoît. Conques fut ainsi l'une des premières abbayes bénédictines de la chrétienté.

L'arrivée des protestants au XVI° siècle ruina le monastère qui fut en partie brûlé. On doit la renaissance de Conques à Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments historiques qui réhabilita le site dès la fin du XIX° siècle.

Nous sommes allés à Complies et à la bénédiction des pèlerins qui suit avant que d'entendre les orgues dans l'abbatiale. Un moment rare et émouvant tenforcé par le chant du pèlerin "Ultreia" que nous chantons plusieurs fois par jour sur le chemin.



Demain sera un autre jour, nous arriverons à Livinhac-Le-Haut après Decazeville et nous terminerons notre périple de plus de 100 km dans l'Aveyron. Il faudra être arrivé avant 17 heures et avoir la WiFi pour voir le match Toulon contre le Leinster...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire