jeudi 3 avril 2014

étape 6 : de Aubrac à Espalion 26 km Jeudi 3 avril 2014

Réveil dans la montagne avec le vent qui souffle encore fort. Nous découvrons ce matin 2 autres habitants du village ce qui fait que nous connaissons près de la moitié de la population d'Aubrac!

Après le solide petit-déjeuner habituel, nous sommes prêts pour cette étape qui est moins longue mais avec une perte notable d'altitude puisque nous passerons de 1350 m à 350 m à Espalion, petite ville située au bort du Lot. Le vent sera fort cette journée avec un risque de pluie dans l'après-midi, compte tenu de la température ce matin, ce sera la tenue 3 couches avec gants de soie....
Avant de partir un petit regard vers la tour des Anglais et l'église.

Le chemin descend régulièrement au travers d'un paysage de landes entrecoupées de bois de pins.

Saint-Chély d'Aubrac :  Ce village de 530 habitants, situé à 800 m d'altitude est blotti au pied du plateau de l'Aubrac dans une vallée verdoyante.
Après Saint-Chély commence une longue descente vers la prochaine halte Saint-Côme-d'Olt. Nous avons ensuite marché à travers des bois de hêtres et de chataigniers, un des plus beaux chemins parcourus. C'est la fin des plateaux de l'Aubrac et nous entrons dans la vallée du Lot.



La pause pour le déjeuner sera la plus belle du parcours, en effet en entrant dans le hameau d'Estrade  nous reconnaissons l'arrière d'un four à pain traditionnel. Quelle n'est pas notre surprise de voir qu'il a été aménagé à notre attention avec une grande table et des chaises. Il est également décoré et dispose d'un bottin téléphonique : attention pour le pèlerin et connaissance de ses besoins.

Nous poursuivons notre marche qui est une longue descente douloureuse pour nos genoux et sommes surpris par une dernière montée à la fois raide et longue. Puis c'est enfin la dernière descente vers Saint Côme d'Olt plus facile mais néanmoins longue en fin d'étape.



En arrivant des plateaux de l'Aubrac,  la vue sur la vieille cité de Saint Côme d'Olt demeure inchangée  depuis plusieurs siècles.  Ce bourg médiéval a conservé intact son réseau urbain depuis 600 ans. Eglise de St-Côme et St Damien du XIII° siècle, célèbre pour son clocher flammé en vrille
Dans un dédale de rues et de venelles, des places bordées d'anciennes demeures et hôtels particuliers du XVI° siècle.
Ce pittoresque village médiéval laisse surtout apparaître au-dessus des toits de lauze, la fine silhouette flammée de son clocher. Les portes de l'église (1532) sont en chêne sculpté. Chacune est cloutée avec 365 clous en fer forgé.
C'est Antoine d'Estaing, évêque d'Angoulême et prieur de Saint-Côme qui fit bâtir entre 1522 et 1532 une église de style gothique flamboyant avec son curieux clocher flammé "tordu".
On ne sait si la spirale a été voulue par les constructeurs ou si elle a vrillé sous l'effet de la charpente. En tout cas, durant les guerres de religion au XVI° siècle et durant la Révolution, le clocher servait de tour de guet. Un service de garde y siégeait jour et nuit.





Les conditions de marche sont rudes sur le chemin et l'attention de tous les instants est nécessaire pour éviter une sortie de chemin. Nous avons assisté hier à une explosion de chaussure heureusement dans la dernière montée avant Saint Côme d'Olt. Nous n'osons imaginer les conséquences d'un même accident en descente...

Et enfin c'est l'arrivée à Espalion, comme nous en avons plein les bottes nous avons pris la ligne droite qui est le chemin habituel du pélerin mais la route n'a pas le charme du chemin et surtout les odeurs..
L'image traditionnelle de la ville d'Espalion est celle du vieux palais Renaissance datant de 1572. Cette tour est flanquée d'une poivrière et d'une tourelle couronnée d'un dôme encadrant des fenêtres à meneaux.

 Espalion c'est aussi et surtout le pont Vieux  édifié au XIII° siècle sous Saint-Louis, classé monument historique, en 1888, avec ses trois arches qui enjambent le Lot.
On peut admirer sur les rives du Lot les anciennes tanneries ou « calquières ». Les pierres plates appelées « gandoulières » émergeant de l'eau servaient à tanner et à laver les peaux.
Il est très rare de trouver un Pont Vieux en France habituellement ils sont détruits par une crue millénale
et reconstruits sous le vocable de Pont Neuf.

 L'église Saint-Jean abrite le musée Joseph-Vayet (arts et traditions populaires). On peut y voir la tête de Saint-Jacques Pèlerin.



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