mercredi 8 octobre 2014

étape 54 : le 8 octobre 2014 de Grandas de Salime à A Fonsagrada 27 km


Une autre étape avec du dénivelé et de la longueur. Notre aubergiste nous a dit que bien que plus longue, elle est néanmoins plus facile que celle d'hier.


 



Un point important nous allons franchir la frontière entre la province des Asturies et celle de Galice au point culminant de la journée... Cela commence à sentir bon, on ne voit pas encore Santiago sur les panneaux indicateurs mais après Lugo ce sera une évidence.
Aujourd'hui petit déjeuner de bonne heure pour un départ vers 8:15. Le temps est annoncé couvert avec des épisodes de pluie.  Dès le départ, c'est une petite bruine qui nous accompagne.
Juste en sortant de Grandas de Salime, une petite chapelle atteste du passage du Chemin de Compostelle depuis des siècles.

Regard en arrière vers les montagnes des Asturies. 

Regard en avant vers les montagnes de Galice... Ce n'est pas pour tout de suite un terrain à peu près plat.



Une image très rare de la journée : un rayon de soleil éclaire le sous-bois. Beauté de l'instant saisi, mais nous le découvrirons plus tard instant unique...

Jean de Florette monte chercher de l'eau.
Quel gâchis visuel : toute la crête est équipée de dizaines d'éoliennes. En se retournant on voit celles d'hier qui sont maintenant à plus de vingt kilomètres !
Enfin, nous atteignons le sommet qui est matérialisé par une petite dalle qui atteste du changement de province. Nous avons respecté la tradition et nous avons sauté des Asturies en Galice.
Il pleut un peu mais le poncho ne sert qu'à protéger le sac à dos et c'est ainsi que nous atteignons le bar bien placé et visible de loin. Nous voyons d'ailleurs un groupe de pèlerins qui repart et attaque illico la montée qui suit. Malgré notre habitude de boire au sommet, nous y faisons une halte car notre gourde est vide. C'est un bar pour le moins typique dont les trois-quarts du chiffre d'affaire doivent être assurés par les pèlerins.
Le patron n'a pas voulu poser mais il a rempli notre gourde en nous précisant qu'il y avait une fontaine 4 kilomètres plus loin. Mais avec notre gourde pleine nous sommes à même de parcourir les 12 derniers kilomètres.
Le reportage photo de la journée s'arrête là car des la sortie du bar nous avons mis la tenue pluie : lourde pour Christine et légère pour moi c'est à dire poncho et pantalon normal. Le résultat de ces derniers kilomètres est que nous y avons rencontré vingt fois plus de pluie que pendant la traversée des 3 autre provinces. C'est le titre du nouveau film "Bienvenue en Galice !"
Résultat des courses : nous avons marché le plus vite possible, Christine est restée au sec pour la partie supérieure mais le pantalon de pluie et les chaussures ont fini par laisser passer l'eau si abondante... Et pour moi, c'est la trempe totale avec le pantalon qui ruisselait dans les chaussettes puis les chaussures avant que de l'eau n'arrive par ailleurs. Le poncho a fonctionné comme attendu mais l'humidité de l'air plus importante a contrebalancé la moindre transpiration. 
Deux pèlerins qui nous précédent font une pause sous le porche d'une chapelle pour attendre une incertaine accalmie. Nous leur faisons un petit signe en accélérant pour finir les deux derniers kilomètres (de montée). Nous ne cherchons même plus à éviter l'eau qui ruisselle sur le chemin. Dans un dernier clin d'œil, une averse bien soutenue nous accompagne. Un panneau salvateur : pension Manolo à 500 mètres. Christine compte les pas. D'habitude il faut doubler la distance pour espérer voir  la destination, aujourd'hui point positif nous voyons avec ravissement le panneau apparaître au moment espéré.
L'aubergiste bien que nous voyant trempés jusqu'au os, nous demande les passeports et fait toutes les formalités avant de nous remettre les clés de la chambre.... 
Après avoir pris la douche revigorante (aujourd'hui plutôt réchauffante) nous faisons le constat dramatique suivant : nous n'avons plus rien de sec (hormis notre tenue de soirée...). En effet, tout les vêtements lavés hier n'ont pas séché et en plus tous ceux portés aujourd'hui sont trempés. 
En allant boire notre caña, nous demandons à l'aubergiste si par hasard il n'avait pas une secadora. Il ne fait pas dans le détail et abuse de sa position dominante pour nous dire qu'il nous fait un forfait de 9 euros pour une ropa (lavage et séchage).
Demain, tenue lourde anti-pluie pour les deux mais avec tout notre linge sec et propre... Nous pourrons tenir jusqu'à Lugo, c'est une autre étape de 29 km avec du dénivelé qui nous amènera à O Cadavo.
Un periodico est bienvenu pour poser l'eau de nos chaussures...

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