jeudi 9 octobre 2014

étape 55 : le 9 octobre 2014 de Fonsagrada à O Cádavo 25 km

Étape de 25 km avec beaucoup de dénivelé positif ( 900 m) et négatif ( 1100 m)






Après la terrible journée d'hier (j'ait dit la terrible journée d'hier ! (1)), nous repartons au sec sauf les 
chaussures encore trempées et dans une moindre mesure la veste de pluie de Christine et mon béret qui était hier plus liquide que solide.
Nous traversons Fonsagada qui s'avère être un gros bourg, nous n'avions guère pu en juger hier à cause de la pluie et du manque de visibilité.
Il est 8 heures et il fait nuit. 
Une belle croix à double face est l'objet de la première photo de la journée et la seule de Fonsagrada.
Le ciel paraît bleu, mais il est en fait noir, très sombre et chargé de nuages menaçants.
Pour éviter la même erreur qu'hier, ce n'est pas le seul site de météo-Espagne qui est consulté mais au total sept qui convergent vers une journée fort nuageuse.
Il ne devrait pas pleuvoir ou pour le moins fort peu, en rien comparable avec les trombes d'eau de la veille.
Même tenue légère qu'hier avec cependant une précaution : la veste et le pantalon de pluie sont prêts  au sommet du sac.
La visibilité est fort réduite ce matin. De temps en temps, on perçoit un bout de paysage qui émerge de la brume.





Alain et Christine ont pris la même douche que nous hier, comme ils étaient un petit peu derrière ils ont été encore plus trempés.
Du coup, nous dissertons sur les techniques de séchage et l'étanchéité de nos tenues de pluie...
Nous n'avons guère d'espoir de ne pas voir la pluie aujourd'hui ....
La montée est agréable si ce n'est que l'on ne voit rien. Le trafic routier est pour autant audible en dessous de nous.
Et c'est la surprise d'apercevoir un bout de route...

  
À la fin de la longue montée, Nous parvenons au col de Montouto. Nous y découvrons les restes de l’ancien Hôpital Royal de Saint-Jacques de Montouto, fondé par le roi castillan Pierre I le Cruel vers 1357, avec un dolmen néolithique 
à l’arrière et un tumulus.
La chapelle est à peine visible dans ce paysage ouaté. Par contre, les éoliennes ne le sont pas et c'est une bonne chose.
Par contre, leur bruit trouble le calme de cet endroit chargé d'histoire. 
Il est incompréhensible d'autoriser l'implantation d'éoliennes en proximité d'un tel site. 
L'effet NIMBY (2) repousse les éoliennes dans des lieux forts peu peuplés oú les oppositions sont plus faibles !

La chapelle est un abri utile en cas d'intempéries avec son porche protecteur.

Les restes de l'hôpital Saint-Jacques sont consolidés par des travaux récents.


 Et c'est ensuite la longue descente jusqu’à Paradavella sur un beau chemin rectiligne
 au cœur d'une forêt de pins. La pluie menace toujours...

La pèlerine bien équipée fait cependant très attention aux glissades sur ce terrain boueux. 
Les chaussures n'ont pas le temps de sécher car il faut souvent choisir l'herbe épaisse pour éviter flaques et glissades.
Instant éphémère d'un rayon de soleil au loin...
Enfin, nous arrivons à Paradavella. À l'arrivée,  au sommet du village, le premier bar collecte tous les pèlerins.
Mais par contre, il est fort mal placé pour les consommateurs locaux qui doivent préfèrer le deuxième au bord de la route,
Un magnifique bâtiment circulaire de pierres et d'ardoises lui fait face.

À partir de là, nous reprenons de l'altitude sur un chemin dont la trajectoire n'est pas toujours logique.
Le chemin est indiqué en Galice avec des bornes comportant la coquille de Saint-Jacques (qui est orientée à l'inverse des Asturies).
Mais aussi, par une étiquette métallique collée qui indique la distance jusqu'à la borne 0 de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Vous noterez la précision, à la prise de la photo, il restait 139,151 km !
Et voici un Horreo à toit de chaume. Comme quoi, il en existe encore en dehors du musée de Grandas de Salime...
Après avoir longé la route, le chemin s'en écarte pour la fin avec un trajet direct et une fin pentue 
vers la fin de notre étape à O Cadavo, petit village niché au fond de la vallée.

Nous avons eu chaud, la pluie est arrivée à O Cadavo vers 15:30 et il ne cesse de pleuvoir !
 L'étape de demain sera grasse et nous conduira à Lugo, ville de 100 000 habitants, qui est juchée sur une colline au bord du Miño, avec ses remparts millénaires, classés Patrimoine mondial par l'Unesco.  

(1) les amateurs de rugby auront reconnu l'allusion au Pilou-Pilou
(2) NIMBY not in my back-yard : cet effet NIMBY conduit à d'étranges positions de personnes qui sont favorables à des activités nouvelles mais pas chez elles. J'avais demandé à un écolo pro-éoliennes
 oú il habitait et je lui ai dit que je favoriserai l'implantation d'éoliennes dans sa commune... 
Pour le coup il est devenu vert ... de trouille qu'un jour ce projet ne se réalise.


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