Aujourd'hui le soleil se cache encore nous ne verrons pas les Pyrénées approcher mais avantage déterminant nous allons beaucoup moins souffrir de la chaleur jusqu'à son apparition,
Réveil matinal et départ à 7 heures, c'est à dire à l'aube.
Les premiers kilomètres sont les plus faciles et en un rien de temps nous arrivons à la chapelle de Caubin qui est un des rares point d'intérêt de la journée.Elle dispose d'un chevet demi-circulaire et un mur-fronton en vigie et son toit plat comme une passerelle. Elle faisait partie d'un hôpital donné à l'Ordre de Malte dont il fut une commanderie très prospère. Il y eut d'abord une toiture pentue comme partout dans la région mais, après les guerres de religion, le grand prieur de Saint-Gilles, prit la restauration en mains à la mode provençale.
L'oratoire de Caubin est en face à la chapelle de Aubin, construit selon la méthode traditionnelle en galets du gave reliés par du mortier.
L’abbé Discomps, curé d’Arthez, pendant la guerre 1939/1945, ayant promis de faire édifier un oratoire pour remercier la Sainte Vierge si tous les prisonniers de guerre du village revenaient sains et saufs de captivité.
Arrive ensuite Arthez de Béarn, très long village rue qui fait douter de l'existence de commerces jusqu'à arriver au carrefour qui est en fait le centre où il est possible de trouver quelques commerces et pour l'essentiel ce dimance matin la boulangerie où nous achetons le pain mais aussi deux "chocolatines" qui nous permettrons de tenir jusqu'à midi... ). Quelques belles maisons attirent notre attention.
Le chemin nous amène ensuite vers Argagnon et croisons un fort trafic.
Nous traversons le Gave puis l'autoroute avant d'arriver à Maslacq pour la pause méridienne méritée. Le demi camembert n'ira pas plus loin, il est temps de le manger tant il parfume le sac à dos.... C'est un régal.
Le soleil est maintenant bien présent, il reste une dizaine de kilomètres pour arriver à la Sauvelade que nous parcourons avec Jean-Pierre un sympathique Nantais qui va s'arrêter à Saint-Jean mais qui est déjà arrivé par deux fois à Saint-Jacques-de-Compostelle. Le paysage commence à être sérieusement vallonné et la chaleur commencé devenir insupportable.
Le chemin deviennent "cami" au Béarn et je comprend "cami de causet" car c'est pareil en provençal.
Le point d'orgue de ce cheminement nous mène sans encombre à l'Abbaye cistercienne de Sauvelade datant du XIIème siècle ... Cette abbaye en forme de croix grecque parfaitement visible de l'extérieur nous permet d'admirer ses toits harmonieux en cascade : cône d'ardoise sur la coupole de la croisée du transept, pans de tuiles plates à cheval sur les quatre bras, l'escalier, les absidioles, la sacristie. L'intérieur est d'un beau dépouillement cistercien, sauf les autels d'un naïf baroque.
Jean-Pierre s'arrête au gîte qui jouxte l'abbaye, nous lui proposons de boire une bière mais tant le café que le gîte ne seront pas ouverts avant 15 ou 16 heures. Hélas notre périple ne s'arrête pas là, il nous faut encore marcher 1,8 km (selon la pancarte) pour atteindre le gîte de Nadette, dont essentiellement un kilomètre de montée sous un soleil étouffant.
Demain nous allons à Aroue et nous quitterons le Béarn pour le Pays Basque, le soleil pour la pluie et les orages...
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