Aujourd'hui nous ferons l'étape de Gernika à Lezama à pied puis nous irons à l'autre bout de Bilbao en transport en commun. En effet, la traversée en ville de 20 km n'est guère affriolante au vu des narrations sur le sujet. C'est aussi la dernière étape avec beaucoup de dénivelé au Pays basque.
Le temps est toujours agréable, nous aurons traversé le Pays Basque sans pluie. Serait-ce une légende?
Nous reviendrons à Bilbao, pour son musée Guggenheim, inauguré en 1997 et les autres points d'intérêt de la ville.
Petit déjeuner à 7 heures comme d'habitude. L'arrivée de l'aube se fera dans la ville éclairée et non pas dans la pénombre d'un chemin gras.
L'église avec l'éclairage nocturne a fière allure, c'est le signe du départ de cette étape. Le parcours dans Gernika est des plus réussi et combine la nécessité de traverser la ville tout en évitant le trafic routier.
Tout doucement nous arrivons à l'église Santa Lucia (fermée), qui fait partie des édifices qui ont survécu aux bombardements et aux incendies qui suivirent.
Un arbre à kiwi (kiwier?) expose ses branches qui ploient sous les fruits.
Sitôt remarqué, sitôt le chemin s'élève directement dans les bois d'eucalyptus et de pins. C'est une côte sévère mais nous sommes rompus à l'exercice : petits pas, rythme accélèré en aérobie et pauses pour boire. Méffi à la tendinite.
Nos deux espagnols du matin nous doublent comme hier. Plus légers, plus jeunes... Puis c'est notre jeune couple Suisse lourdement chargé qui nous dépasse. Nous nous reverrons tout au Long du parcours. Et puis un hispanique épuisé, arrêté dans un virage, transpirant à grosses gouttes m'interpelle bruyamment à 20 mètres en criant "Mexico ! Mexico !" Comment a-t-il fait pour savoir que du côté de ma mère les Barcelonnettes émigraient au Mexique... Le trouble n'a duré qu'un instant. Reconnaissant son erreur liée à la proximité du faux Mexicain et surtout à l'accent très français de son "Olà! Buenas dìas!"
Nous continuons sur le chemin qui est parfois plat, le géant va rattraper la petite marcheuse....
Emportés par notre élan, nous avons manqué l’Ermitage de San Esteban. Nous continuons par une piste en terre. Les montées succèdent aussi descentes, la visibilité est souvent réduite aux haies qui jouxtent le chemin. Puis à un moment c'est la trouée : l'Ocean, Bilbao et l'alignement avec l'aéroport. Apres Larrabezua, un kilomètre plus loin et toujours par la même route, on arrive à la localité de Larrabetzu. Santa María de Lezama se trouve à trois kilomètres tout juste et c’est là, où nous avons situé la fin de cette étape pour la partie pédestre. Comme il se doit, c'est le début d'une ligne de train pour Bilbao. Nous échangeons avec le computador pour acheter nos billets. Nous avons quinze minutes à attendre quand soudain surgissant de nulle part arrive LE Mexicain, mon frère jumeau de Pueblo!
Il n'y avait plus de place à l'Albergue il va à Bilbao.
N'est il pas ressemblant mon jumeau???
Nous prenons ensuite le métro bondé pour Portugalete et son port industriel.
À Portugalete on ne dit pas :"fumes, c'est du Belge" mais "fumes, c'est de l'Alonso".
Nous avons eu quelques gouttes de pluie avant Lezama et ensuite dans Portugalete mais "avec la pluie du soir, le pèlerin garde espoir!"
Pas même mouillés....
Demain retour en bord d'océan avec une arrivée à Castro Urdiales et 28 km à digérer.
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