étape 34 : le 18 septembre 2014 de Markina-Xemein à Gernika-Lumo

C’est une belle étape vallonnée et bucolique qui nous attend aujourd’hui mais certainement dure au vu du profil, de sa longueur et de l'état des chemins détrempés après les orages d'hier. 

Quatre américaines à petit sac sur le dos, grande gueules et énormes bagages transportés, résidaient avec nous. Nous avons eu droit à la sonnette en arrivant à 22:30 en plein sommeil en lieu et place de l'éclairage, des discussions à haute voix, les toilettes à n'en plus finir, les rires et les talons aiguilles sur parquet... C'est le pèlerinage à l'américaine !

Heureusement que nous sommes de braves pèlerins car le matin la vengeance eut été facile, ces dames dormaient si bien à 6:30...

À 7 heures pile, nous faisons la queue avec des autochtones attendant l'ouverture du café pour le petit déjeuner. On se croirait en ex-URSS, à la longueur de la queue c'est une bonne adresse. Le café et le thé sont corrects mais le pain au chocolat est gargantuesque et recouvert d'une gelée-confiture qui "pègue"... 

Enfin, le moment du départ, il fait nuit... Après quelques hectomètres de macadam nous retrouvons un chemin de terre ou plutôt de boue. Ce sera une étape bien plus grasse et glissante mais avec le soleil...

Nous rencontrons de beaux spécimens de la race bovine forts aimables derrière leur clôture électrifiée.

Le chemin commence à monter et descendre, il n'y aura guère de plat aujourd'hui. Aïe les genoux...

Enfin le premier village : Bolivar ou Bolibar. Nous dirons Bolívar en hommage à Simon.

En effet, il était originaire de ce petit village et comme il se doit il a un musée éponyme.

 L’église du XIème siècle de Bolivar mériterait aussi une visite mais il est trop tôt et nous avons du chemin...

Chaque point d'eau conduit au remplissage de la gourde. 

Le chemin grimpe fort : nous approchons du monastère de Cenarruza, autrefois étape essentielle sur le Camino del Norte. 

Enfin, nous y voilà. Pas d'Australiennes, pas d'Autrichiennes, pas de stage de Yoga... Degun! (clins d'œil à jean-Christophe Ruffin et au RCT). Toujours est-il que nous croisons 2 moines en tout et pour tout.

Au moment de reprendre notre chemin, le moine hospitalier-bourlingueur au long cours-qui parle de nombreuses langues-qui préfère les femmes nous aborde, pas de doute nous sommes plongés dans "l'immortelle randonnée".

Les pèlerins font même un selfy ombrageux.

En dehors des villes pour le moins décevantes nous rencontres quelques vieilles bâtisses avec des piments qui sèchent au soleil...

Autre village, autre eglise et autre fontaine... Munitibar... Pour les suivants, le café est en-bas!

Nous déjeunons dans une pinède ombragée juste en repartant nous sentons le plus beau bouc du chemin !

Les maisons basques sur le chemins sont belles, les piments nous font penser à Espelette...

Nous arrivons ensuite à Mendats

Le pont frontière entre deux villages et que de nombreux pèlerins ont emprunté...

Encore des piments, une porte verte et un mur blanc... C'est le pays Basque !

Enfin nous voyons Notre ville étape... Il faut dire que nous avons pris notre premier raccourci en Espagne, la directe sur Gernika soit la carratera en pente douce â 6 km/heure ou le chemin fléchés uni monte et descend....

Nous retrouvons un couple d'Espagnols qui ont pris le chemin et qui changent de chaussures avec la partie asphalte...Nos Salomons de course taille basse sont polyvalentes, nous ne connaissons pas ces problèmes !

La

 Ville de Gernika a été détruite â 70 % par les bombardements de1937 il reste un vieux quartier intact et des constructions modernes mais plus harmonieuses que celles des villes précédentes.

 Ville 

On ne visite pas l'église bien sûr...

El murale de guernica de Pablo Picasso

 Ce soir pintxos et Rioja très classiques suivi de 43 y Barcelo para célébrar El nuevo CE....

Salut y força al canut !

Demain une étape de montagne pour arriver à Lanzama à 21 km suivie d'un trajet en transport en commun jusqu'à Portugalete pour éviter Bilbao. Nous reviendrons en voiture....